Consommation énergétique des logements collectifs

Abstract

De nombreuses études ont fait valoir que le comportement des résidents pourrait jouer un rôle important dans la réduction de la consommation d'énergie des ménages. Il est largement reconnu que la consommation d'énergie résidentielle n'est pas seulement influencée par les caractéristiques de construction, mais également influencée par les caractéristiques des ménages, et le comportement des occupants. Comparé à l'impact des caractéristiques des bâtiments sur la consommation d'énergie , peu de recherches qui considèrent les comportements des ménages existent . Ainsi, cette étude vise à obtenir un aperçu de l'effet des caractéristiques et des comportements des résidents sur la consommation d’énergie. La recherche commence à partir de l'hypothèse qu'il existe des différences dans la consommation d'énergie entre les trois catégories de logements choisis qui sont : Le logement colonial, le logement social et le logement promotionnel. Les principales différences entre ces types de quartiers résidentiels sont : -la densité urbaine, l'âge et les matériaux de construction du logement. - la différence dans les revenus, et les préférences personnelles des résidents. D’abord Une différence entre la performance énergétique des logements est constatée. Puis l’impact des occupants est vérifié : Participent-ils à la maintenir, à l’améliorer ou à l’accentuer ? Pour définir la performance énergétique des trois catégories de logement choisis pour l’étude on utilise : - Le logiciel d’analyse thermique et de simulation énergétique « Ecotect Analysis 2010 » : avec lequel on obtient la courbe de température intérieure par rapport aux limites de confort (été /hiver). - Le simulateur de DPE « diagnostic de performance énergétique »: un outil de simulation en ligne qui donne : / La classe énergétique du logement et sa consommation par m² et par an. / Les émissions de CO2 calculées en kilos par m² avec la lettre correspondante de l’étiquette climat. Les résultats des simulations des caractéristiques physiques des bâtiments indiquent que selon les périodes de l’année :

Le logement promotionnel est le plus performant en hiver (cinq à six mois) , grâce à ses caractéristiques d’implantation qui se présentent sous forme d’un grand ilot fermé, formé par des immeubles mitoyens, et qui génère une grande cours intérieure. et aussi grâce à la bonne orientation des espaces intérieurs ,et à la l’existence d’une véranda « thermique ».

Le logement colonial est le plus performant en été, ce bon comportement s’explique globalement par une réduction des apports solaires en journée et un rafraichissement nocturne, grâce aux éléments suivants : forte inertie des parois, ratios d’ouvertures adaptées à l’orientation de la façade, transversalité systématique des locaux (organisation intérieure) et la ventilation naturelle.

D’un autre coté, la consommation énergétique obtenues par le simulateur de DPE est plus petite dans la catégorie de logement promotionnel à une moyenne de : 185kwhep/m².an (classe D).Et que les chiffres équivalents pour le logement colonial et le logement social sont de 365kwhep/m².an (classe F), et de 414kwhep/m².an (classe F) respectivement. Pour explorer l’impact des caractéristiques et comportement des ménages, une enquête en profondeur à été menée en termes de chauffage, refroidissement, bain, cuisson, éclairage, appareils électroménagers et de ventilation. Le questionnaire de l’enquête comprend des questions sur les caractéristiques des ménages et de la construction, la consommation d’énergie, et le comportement des occupants en hiver et en été.

L’interprétation des résultats de l’enquête est effectuée par une analyse de corrélation à l’aide du logiciel Excel 2007. Cette interprétation de résultat découvre que la consommation d’énergie est significativement corrélée avec: la surface de plancher l'âge du chef de ménage; nombre de climatiseur et le revenu du ménage . Parmi ces quatre variables, la propriété de climatiseur possède la plus grande corrélation avec la consommation d'énergie, suivi par le revenu et la surface de plancher. Comme indiqué par le coefficient de corrélation positive, il est facilement compréhensible que si le revenu, la superficie et le nombre de climatiseur augmentent, la consommation d’énergie augmente aussi.et si le revenu, la superficie et le nombre de climatiseur diminuent ,la consommation d’énergie va aussi diminuer.

Secondairement, grâce aux factures trimestrielles de l’électricité et du gaz fournies par les ménages lors de l’enquête, l’étude compare l’utilisation réelle de l’énergie par les ménages dans les trois catégories de logements en termes de consommation et de conservation de l’énergie, et identifie celui qui consomme le plus. Il a été également observé qu’il existe une différence remarquable dans la consommation d’énergie en fonction du niveau de consommation et d’économie d’énergie, par rapport aux résultats obtenus par le simulateur de DPE. En effet, le logement promotionnel devient le type de logement le plus consommateur, suivi du logement social et en dernier vient le logement colonial.

Effectivement, cela démontre l’effet considérable qu’ont les occupants sur la consommation d’énergie En troisième lieu les relations entre le comportement des occupants et les caractéristiques des ménages, avec la consommation d’énergie, (en référence aux factures trimestrielles de l’électricité et du gaz) ont été établies identifiant 3 modèles de comportement et 4 profils d’utilisateur propres à la société sétifienne cités ci-dessous : les trois (03) modèles de comportement sont : « dépensiers », « conscient-chaud », et « confort – commodité » les quatre (04) profils d’utilisateur sont : les ménages à revenu élevé, les jeunes familles avec enfant, les ménages à faible revenu, et les personnes âgées.