ETAT DES LIEUX DU PLACENTA ACCRETA AU NIVEAU DU CHU DE CONSTANTINE

Abstract

Introduction : En quelques décennies, l’incidence des placentas accreta s’est considérablement majorée (1/533 à 1/1205 naissances environ). Cette augmentation est corrélée à l’augmentation du taux de césarienne dans les 30 dernières années. Le dépistage prénatal de cette pathologie repose essentiellement sur l'échographie, complétée par l’IRM qui apparaissent comme les moyens les plus performants d'arriver à ce diagnostic. Matériels et méthodes : Notre étude prospective est un état de lieux de la prise en charge de placenta accreta conduite au niveau du service de gynécologie et obstétrique du CHU de Constantine. Résultats : Entre le 1er Janvier 2015 et le 31 décembre 2018, cinquantedeux cas de placenta accreta ont été recensé. L’antécédent de césarienne est le facteur de risque principal retrouvé dans 96,2%, ce risque est majoré par l’association avec le placenta bas inséré. L’analyse des placenta accreta et des facteurs de risque impliqués dans leur survenue a permis l’élaboration d’une série de recommandations. Ces recommandations visent à sensibiliser les gynécologues obstétriciens à la recherche des signes d’accrétisations en présence de facteurs de risque et d’envoyer ces patientes dans des structures adaptées dans la prise en charge des placentas accreta a un âge gestationnel précoce, afin de programmer la naissance entre 34 SA et 36 SA. Conclusion : Nous avons cherché à calculer, la fréquence, identifier les facteurs de risque et évaluer nos pratiques quant au diagnostic et à la prise en charge de nos patientes présentant un placenta accréta avec la morbidité liée à chaque attitude thérapeutique. Mots clés : Placenta accreta, facteurs de risques, Diagnostic prénatal, Abondant placentaire, Césarienne -Hystérectomie