Le pharmacien d’officine et la thérapeutique cardiovasculaires chez la femme enceinte

Abstract

Les maladies cardiovasculaires sont considérées parmi les problèmes de santé les plus répandues chez la femme enceinte, ces maladies peuvent préexister avant la grossesse et certaines sont déclenchées par cette dernière. Le traitement de ces maladies est souvent compliqué à cause de vulnérabilité de la femme et son foetus tout au cours de la grossesse, ce qui nécessite une prudence dans la prise en charge des patientes par les médecins par la prescription des médicaments les plus efficaces et qui présentent le minimum de risques pour la femme et son foetus, et par le pharmacien d’officine dans l’établissement d’un suivi thérapeutique et dans l’assurance de la meilleure éducation thérapeutique. Dans le but de connaitre le rôle exact du pharmacien d’officine dans la prise en charge des patientes et leurs connaissances en ce qui concerne l’éducation thérapeutique nous avons réalisés cette étude statistique qui comporte un questionnaire destiné aux pharmaciens (incluant 65 pharmacies). La plupart des pharmaciens connaissent les médicaments cardiovasculaires contre-indiqués chez la femme enceinte et sont au courant des dangers qu’ils présentent. La plupart des pharmaciens assurent l’éducation thérapeutique nécessaires pour garantir la meilleure efficacité et sécurité du traitement. Les pharmaciens d’officine présentent des conseils hygiéno-diététiques pour les patientes pour assurer une meilleure qualité de vie. L’étude effectuée a révélée des actes de pharmaciens et de médecins qui peuvent contribuer aux erreurs de prise en charge, parmi ces actes, on cite : 1-la délivrance des médicaments cardio-vasculaires à des femmes enceintes sans prescription médicales. 2-une grande partie des pharmaciens ne donne pas des conseils sur la prise des anticoagulants pour les femmes enceintes. 3-la prescription des médicaments contre-indiqués chez la femme enceinte par les médecins traitants. Dans les prochaines années à venir on espère d’envisager une meilleure communication entre pharmaciens et médecins pour atteindre les meilleurs niveaux d’efficacité et de sécurité thérapeutique.