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Title: Identification et documentation des savoir-faire constructifs de l’architecture de terre
Other Titles: cas des Ksour de la Saoura
Authors: Tinhinane, Bachir Cherif
Aiche, Messaoud
Keywords: Architecture en terre
Ksour
Savoir-faire constructif
Saoura
Documentation
Identification
Mise en valeur
Issue Date: 2023
Publisher: Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté d’architecture et d’urbanisme
Abstract: Les architectures bâties en terre, et notamment les ksour de la Saoura en Algérie, nous livrent des enseignements précieux d’intégration des bâtiments dans leur site, de respect de l’environnement et d’adaptation aux caractéristiques sociales et culturelles des communautés qu’y vivent, reflétant ainsi l’ingéniosité de leurs bâtisseurs qui ont su faire face aux conditions climatiques extrêmement hostiles de la région. Traversant les siècles sans nuire à leurs écosystèmes, ces joyaux architecturaux sont aujourd’hui en péril. Cette situation alarmante est aggravée par la disparition des cultures constructives, du fait de la rupture dans la transmission des savoir-faire à cause de la disparition de la main d’oeuvre qualifiée et de l’absence d’une documentation pertinente ; c’est cette situation de déshérence qui a laissé le champ libre à l’adoption d’une nouvelle architecture importée avec ses nouvelles techniques standardisées, alors que ni l’une ni les autres ne sont adaptées à la nature désertique de la région. Face à cette réalité, et comme le matériau terre, dans les utilisations que nos ancêtres ont su lui donner, présente des qualités évidentes, nous plaidons pour une nouvelle utilisation de ce matériau terre et des savoir-faire que son emploi exige, et pour une meilleure réhabilitation du patrimoine ksourien. Dans cette perspective, nous nous sommes tournée vers les ksour qui conservent encore une valeur de témoignage extrêmement riche ; notamment à propos des spécificités de l’intégration du bâti à son environnement, mais essentiellement en ce qui concerne les savoir-faire constructifs. Malgré le manque de maçons qualifiés, la perte des cultures constructives et la rupture dans la transmission des savoir-faire constructifs, les ksour qui subsistent demeurent une valeur de témoignage extrêmement riche, notamment en ce qui concerne le savoir-faire constructif. En conséquence, nous pouvons avancer. C’est ce qui nous a permis d’avancer l’hypothèse que la mise en valeur des savoir-faire constructifs de l’architecture de terre à travers l’identification et la documentation de ce qui persiste encore dans les ksour de la Saoura en Algérie pourrait être la voie à suivre pour valoriser les cultures constructives en terre en voie de disparition pourrait être la voie à emprunter pour atteindre les objectifs de la recherche. Toutefois, l’identification de ces savoir-faire n’est pas toujours facile lorsque la majorité des maisons sont dans un état de dégradation avancé, et que les maisons encore habitées ont subi plusieurs modifications, ce qui rend incertaine la lecture architecturale. Ceci nous a poussée à élargir nos observations, en tenant compte du fait que les routes caravanières étaient jadis des axes d’échange de savoir-faire : ainsi nous avons pu croiser et comparer les savoir-faire constructifs répertoriés dans la Saoura avec ceux des régions voisines (Gourara en Algérie et Draa Tafilelt au Maroc). Pour bien explorer questions de recherches avancées, cette recherche s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire, couvrant différentes échelles (territoriale, urbaine, architecturale…). Elle est essentiellement basée sur des enquêtes de terrain et des entretiens non directifs avec différents acteurs (maçons, artisan, habitants…), et sur des observations participantes lors de fréquentes visites dans les ksour de la région, et de participations, hors de la région d’étude, à plusieurs chantiers de réhabilitation et à des formations encadrées. Ces observations participantes sont étayées par une approche technique de reconstitutions des savoir-faire constructifs. Cette démarche nous a permis de mieux analyser et comprendre les procédés constructifs utilisés dans l’édification des ksour, et ainsi de produire une documentation plus complète, plus détaillée, plus représentative des savoir-faire constructifs en terre de la région. Ce faisant, la thèse a révélé tout d’abord que la conservation du patrimoine ksourien est tributaire de la préservation des savoir-faire constructifs : à travers l’enregistrement documentaire, il serait possible de constituer une plate-forme de connaissances fondamentales, et par là de fournir aux différents acteurs un fonds technique important, utile pour préparer toute décision concernant le choix des interventions à entreprendre dans le but d’assurer une meilleure réhabilitation des ksour. Ensuite, cette architecture vernaculaire est porteuse de meilleures leçons d’architecture, d’urbanisme et d’intégration, et de savoir-faire constructifs en matériau locaux. Ainsi, la documentation recueillie permettrait aujourd'hui encore de bénéficier de ces acquis anciens, d'en tirer les leçons, et de créer une base référentielle et un support utile pour construire une nouvelle architecture en terre encore plus adaptée au contexte saharien et à la communauté oasienne, en même temps qu’aux conditions de confort qu’exige notre époque. Par-là, ce travail sur les savoir-faire constructifs hérité des générations passées vivant dans les ksour de la Saoura débouche sur des perspectives de solutions d’avenir à divers problèmes techniques et sociaux bien perçus aujourd’hui.
URI: http://localhost:8080/xmlui/handle/123456789/4151
Appears in Collections:Architecture et Urbanisme/ هندسة معمارية وتعمير

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